lundi 23 avril 2012

Borderlands



Bon bon bon, l'hibernation est terminée. Aujourd'hui on va parler de Borderlands, sorti en octobre 2009 sur PC. Pendant deux ans j'ai été intrigué par la pochette du jeu (cf ci-dessus), sans vraiment songer à l'acheter. J'ai finalement franchi le pas grâce une promo Steam (le jeu + tous les DLC moins cher que le prix original du jeu tout seul, ça ne se rate pas !) Bref, autant le dire tout de suite, je n'ai pas regretté mon achat.

Parce que Borderlands, c'est avant tout un univers et un esthétisme particulier. Les graphismes sont plutôt singuliers pour un FPS, et je pense qu'ils ne sont pas du goût de tout le monde. Personnellement, passé la première impression qui m'a donné un sentiment de bâclé/mal fini, j'ai plutôt bien accroché. Les décors et les personnages ne sont peut-être pas autant travaillés que dans les jeux actuels, mais ils sont plutôt bien cohérents avec le style du jeu. Les graphismes en cel-shading sont vraiment originaux pour un jeu de ce genre et donnent une véritable personnalité à Borderlands. L'univers post-apocalyptique est très bien réalisé : du désert et des montagnes à perte de vue, un peu de verdure, quelques baraques par-ci par là et des bestioles bien moches à foison. Petit point que je reprocherais d'ailleurs à Borderlands, c'est l'univers un peu vide. J'aurais aimé avoir un peu plus de paysages, de maisons à explorer, d'environnements à me mettre sous la dent, mais force est de reconnaître qu'il n'y a pas grand chose à voir de ce côté là, malgré toutes les maps différentes (mêmes les villages ressemblent à des copier-coller de maisons). A noter que cela s'améliore un petit peu dans les DLC, sans pour autant être transcendant.

Un petit aperçu de l'écran de jeu
Borderlands est un FPS intégrant quelques éléments de RPG. Tout d'abord, on a le choix entre 4 personnages au début de l'aventure, chacun d'une classe différente : le sniper/chasseur, le soldat, l'adepte du corps à corps et la spécialiste des armes spéciales. On ne peut malheureusement pas changer grand chose à leur apparence, si ce n'est la couleur de leurs vêtements. Chacun dispose d'une capacité spéciale : le chasseur peut envoyer son compagnon rapace attaquer un ennemi, et la spécialiste des armes spéciales peut se rendre invisible pendant un temps donné, par exemple. Chaque classe dispose d'un arbre de talent comprenant trois branches, où on investit le point que l'on obtient à chaque montée de niveau. Je n'ai personnellement testé que le chasseur, mais la customisation du personnage au fil des niveaux est bien visible en jeu et a une grande incidence sur le gameplay (par exemple, au début du jeu mon rapace n'attaquait qu'une cible et n'infligeait que des dégâts modérés, à la fin il attaquait deux cibles, les tuait instantanément, et me rapportait leurs points de santé).

Les armes ont également une grande incidence sur le gameplay. Le jeu propose un nombre d'armes assez énorme. Les armes ont en fait différentes caractéristiques, qui sont aléatoires, ce qui les rend toutes différentes les unes des autres. On retrouve les catégories : fusil à pompe, fusil d'assaut, pistolet, etc, mais chaque arme est fondamentalement différente, avec ses dégâts, son taux de précision, sa cadence de tir, et ses bonus. D'autant plus que les armes peuvent avoir des "effets élémentaux" : feu (pour embraser l'ennemi), électricité (pour détruire les boucliers ennemis), poison (nul besoin de préciser je pense), etc. L'aspect des armes est également assez varié, et on est donc généralement assez satisfait de faire évoluer notre arsenal.

Un exemple d'arme

Autre gros point fort pour Borderlands, l'humour ! Certains personnages sont complètement déjantés, et notre héros n'est pas en reste, lorsqu'il ponctue certains de ses headshots par quelques phrases bien senties ou un rire goguenard. Au niveau de l'humour, mention spéciale pour le DLC Zombie Island ! Les robots (les "claptrap") présents dans le jeu apportent beaucoup à ce niveau là, notamment quand l'un d'entre eux vous explique qu'il a été élu "meilleur coup de la ville". Les boss sont également assez marrants en général, surtout quand vous faites connaissance avec eux (cf image ci dessous).

Euh.... WTF ?
Pour finir, quelques points négatifs en vrac : je n'ai pas vraiment apprécie le système de quêtes, qui devient vraiment répétitif à la longue (et les quêtes deviennent de moins en moins intéressantes). De même, les phases de déplacement en véhicule ont parfois tendance à taper sur le système, d'autant plus qu'en chargeant une sauvegarde, vous réapparaissez parfois à 5 maps du lieu où vous aviez sauvegardé. Pour finir, je n'ai pas accroché au principe de réapparition infini des ennemis. Devoir repasser une zone et se re-farcir toujours les ennemis, c'est tout sauf crédible et amusant (sur certaines zones passe encore, mais là c'est partout !). Ubisoft avait eu la même idée pour Farcry 2, et on voit ce que ça a donné. On aurait aimé également un scénario un peu plus présent, qui donne moins l'impression d'être une simple quête comme les autres.

Pour finir, je n'ai pas touché au multi, ni à la coop', je ne peux donc me prononcer sur le sujet.

Reste que Borderlands reste un très bon titre, avec son univers, son humour, ses armes, et le bon mélange entre aspects FPS et RPG. Espérons que Gearbox nous ponde un Borderlands 2 (sortie le 21 septembre 2012) à la hauteur !

samedi 14 janvier 2012

Samurai Champloo


Samurai Champloo est un anime japonais de 26 épisodes tiré du manga du même nom, et sorti en 2004/2005 au Japon. Elle est licenciée par Dybex en France et a été diffusée sur Canal + en 2005. Cet anime atypique avait été très remarqué dès sa sortie et a vite engendré un grand nombre de fans.

Atypique effectivement car la série conjugue deux éléments très différents (mais qui s'avèrent finalement être très amusants à associer) : les samouraïs (et plus généralement le Japon féodal) et le hip hop. Mélange improbable mais explosif qui sera la source de quelques bonnes heures de fous rires. Le scénario initial est plutôt classique : une jeune fille nommée Fuu décide de partir à la recherche du samouraï "qui sent le tournesol", avec qui elle a visiblement un lien particulier. Pour l'accompagner dans son voyage, elle recrute deux compagnons gardes du corps : Jin et Mugen, qui sont complètement différents mais ont le point commun d'être incroyablement forts dans l'art du sabre. Le trio va donc traverser le Japon à la recherche de ce fameux samouraï, et vivre de nombreuses péripéties.

Mugen
La grande force de Samurai Champloo est l'humour omniprésent dans chacun de ses épisodes. Les caractères diamétralement opposés des deux samouraïs y sont pour beaucoup. Mugen est un vagabond, un peu voleur et meurtrier sur les bords, hyperactif et toujours prêt à se battre contre quiconque lui cherche des noises. Il déteste obéir aux ordres, est très susceptible, et il aime combattre par dessus tout, en particulier les hommes qui lui résistent un tantinet. Jin, quant à lui, est un rônin (samouraï sans maître) voyageur. Contrairement à Mugen, il est très calme et posé, voire parfois impassible. Il excelle également dans l'art du combat. Autant dire que leur rencontre ne pouvait faire que des étincelles, et ils croiseront régulièrement le fer tout au long de la série, sans pouvoir aller cependant au bout de leur combat, étant donné qu'ils ont promis à Fuu de ne pas mourir tant qu'elle n'a pas trouvé le samouraï qui sent le tournesol.

L'interaction entre les personnages est donc propice à de nombreuses situations comiques, avec d'un côté Jin qui reste toujours stoïque quelque soit la situation, Mugen qui ne pense qu'à se battre (parfois contre toute raison) et Fuu dont la plus grande préoccupation (outre son objectif) est de manger (on dira d'ailleurs d'elle, à l'occasion d'un concours du plus gros mangeur, que "son estomac est connecté à l'univers"). L'environnement et l'histoire en eux mêmes comportent également leur lot d'aspects cocasses : le style de combat de Mugen par exemple, tout à fait unique et complètement anachronique (une sorte de mélange entre la capoeira et le break dance, le tout avec un sabre), le fait que Jin porte des lunettes, un match de baseball disputé entre le Japon et les Etats-Unis,  ou encore un samouraï qui fait du beatbox.

Jin

Le chara design est sympathique, avec des personnages principaux hauts en couleurs, et des personnages secondaires assez bien dessinés également (et parfois avec des têtes vraiment pas banales). Les combats sont dynamiques et très jouissifs à regarder, et l'animation reste bonne tout au long de la série, sans s'essouffler. Quelques épisodes sans intérêt ternissent un peu l'ensemble sans vraiment dégrader l'intérêt de la série. Pour finir, les musiques sont également très sympathiques et plutôt bien adaptées à la série (à l'image du générique, qui représente un peu l'essence même de la série, l'humour en moins).

Bref, une série à ne vraiment pas rater !

dimanche 8 janvier 2012

Final Fantasy IX

Final Fantasy IX est un RPG développé par Squaresoft et sorti en février 2001 dans nos contrées. Il est souvent considéré comme l'un des meilleurs Final Fantasy à ce jour. C'est aussi le dernier épisode la série sur lequel travaille activement Hironobu Sakaguchi, le créateur de la série. Ayant jusqu'alors bouclé les volets VII, VIII et X, je ne pouvais décemment pas passer à côté de cet opus qui a fait tant d'émules.


Fervent partisan de Final Fantasy VIII jusqu'à maintenant (ayant grandi avec ce jeu), je dois dire que Final Fantasy IX ne m'a pas déçu et m'a même plutôt impressionné. Le parti pris graphique qui m'avait rebuté dans un premier temps m'a finalement complètement séduit. On est aux antipodes des productions précédentes et suivantes, emplies d'éphèbes tous plus classes les uns que les autres et de filles toutes plus mammairement bien fournies belles les unes que les autres. Le chara design apporte ici beaucoup de fraîcheur et de sincérité, si j'ose dire, avec des personnages hauts en couleurs et bien différents les uns des autres. Le look "enfantin" des personnages n'empêche pas d'apprécier un scénario tout à fait mature. Quant aux graphismes et animations, si l'ensemble date de 2001, on a tout de même droit à des environnements agréables et à de très belles cinématiques.


Bibi, le petit magicien timide qui a littéralement fait fondre une génération entière de joueurs !

Comme il est généralement d'usage avec les Final Fantasy,  on est tout de suite très pris par l'univers mis en place et par le scénario. Cet opus ne déroge pas la règle, avec d'imposantes grandes villes et de jolis petits villages, des forêts, des grottes, etc. Le monde est fascinant à explorer (appréciation spéciale pour les bateaux volants !) et on en prend plein la vue (bon, avec les graphismes de la PSOne bien entendu). Le tout est souligné par une bande son toujours exceptionnelle de Nobuo Uematsu, qui signe ici ses dernières compositions pour la saga. Le compositeur aurait d'ailleurs déclaré que son travail sur cet épisode était son préféré de toute la série, ce qui en dit long !

La princesse Grenat d'Alexandrie

Chaque personnage a une personnalité bien définie, ses petits côtés humoristiques (notamment Steiner) et une histoire qui lui est propre. Le scénario, très développé (au point que je vous laisse en explorer les différents aspects sur Wikipédia), traite de thématiques très profondes comme la vie et la mort, les responsabilités, l'environnement dans lequel on vit, nos actions, la cupidité et les convictions.

Un écran de combat plutôt classique pour un Final Fantasy

Côté gameplay, on ne change pas quelque chose qui marche, puisque le système d'Active Time Battle est repris, à savoir que les personnages disposent tous d'une jauge qui se remplit petit à petit. Une fois remplie entièrement, le personnage peut jouer son tour en attaquant, utilisant un objet, ou l'une de ses compétences. Chaque personnage est de classe unique, et possède des compétences liées à cette classe, ainsi qu'un équipement spécifique. Pour acquérir de nouvelles techniques et permettre la constitution d'un bon ensemble de techniques passives (anti-poison, anti-sommeil, points de vie supplémentaires), il faut apprendre les compétences disponibles sur chaque pièce d'équipement en le portant suffisamment longtemps, système plutôt classique sans être handicapant pour le titre.

La difficulté est plutôt bien dosée, et c'est ce qui manquait parfois aux autres jeux de la série. Dans Final Fantasy IX, certains boss sont parfois bien difficiles, et les monstres à la fin du jeu ne font pas non plus de cadeaux. Par ailleurs, le début du jeu est aussi plutôt difficile, puisque le personnage disposant des techniques de soin est longtemps absent, obligeant à utiliser de nombreux objets de soin (et c'est coûteux !) pendant un bon moment. Certains donjons surprendront également. Un aspect agréable qui permet de pimenter un peu le titre, on a moins l'impression de se balader comme on peut en avoir l'habitude dans les autres épisodes de la saga. Les quêtes secondaires sont présentes en nombre suffisant et permettent toujours d'acquérir quelque chose d'intéressant (comme les meilleures armes du jeu par exemple !).

Steiner et Beate, dont les interactions sont toujours amusantes à observer 

On peut faire quelques reproches à Final Fantasy IX, comme le système de Transe, qui est un peu singulier. Ce système prévoit l'augmentation d'une jauge quand un personnage reçoit des dommages, et lorsque celle-ci est remplie, la possibilité de réaliser des attaques plus puissantes pendant un certain (court) laps de temps. La frustration vient du fait qu'on ne peut pas décider de quand on relâche cette jauge une fois qu'elle est remplie. Celle-ci se libère automatiquement et finit en même temps que le combat. Alors un peu de difficulté, pourquoi pas, le fait que la Transe dure plusieurs tours (3 si mes souvenirs sont bons), c'est une bonne idée, mais c'est tellement frustrant de devoir gaspiller une attaque spéciale sur un lapin niveau 1 qui aurait pris la fuite après avoir subi une simple attaque normale !
Autre reproche au niveau du personnage de Kweena, que je n'ai pas du tout apprécié et que j'ai donc très peu joué (mais cette appréciation est plutôt subjective).

En dehors de ça, Final Fantasy IX est un excellent titre, qui ravit le joueur pendant une bonne cinquantaine d'heures, avec son univers, son scénario, ses personnages et sa musique enchanteurs ! Je vous laisse avec l'intro du jeu : http://www.youtube.com/watch?v=IBw_TX63TZQ