lundi 14 novembre 2011

Bioshock



Bioshock est un FPS développé par 2K Games et sorti en août 2007. J'avais beaucoup entendu parler de ce FPS, très "spécial" d'après les nombreux échos qui me parvenaient. J'ai donc décidé de m'intéresser un peu plus en détail à ce jeu.

Du scénar'

Je dois dire que je n'ai pas été déçu. Il se dégage de Bioshock une ambiance particulière et un charme indéniable. Le tout repose en grande partie sur le scénario développé dans le jeu. Suite à un accident d'avion en pleine mer, le héros que l'on incarne et dont l'on sait très peu de choses découvre une ville sous marine : Rapture, fondée par l'idéaliste Andrew Ryan. Son but était d'ériger une ville sous les flots qui soit à l'abri du monde extérieur, où les artistes puissent s'exprimer librement et les travailleurs conserver les fruits de leur travail sans risquer de se le faire voler par les "parasites".

Cependant, lorsque l'on débarque à Rapture, celle-ci n'est plus que l'ombre d'elle même. L'une des particularités de la ville était son avancée en matière de recherche et de technologie génétique, puisqu'il était désormais possible de faire modifier génétiquement son corps par le biais des "plasmides" pour acquérir des compétences particulières. Mais le cerveau humain n'arrive pas à suivre une aussi brutale évolution, et la grande majorité de la population s'est changée en "chrosômes".

Un chrosôme plafonnier, un truc flippant qui rampe au plafond avec des crochets de boucher

Ces chrosômes sont généralement des humains présentant de sévères (quand ce n'est pas horrible) modifications de leur physionomie à force de modification génétique. Ils sont mus par leur dépendance à l'Adam, substance qui les maintient en vie en aidant leur corps à supporter les mutations. Le hic, c'est que l'Adam ne se trouve que sur les cadavres, et n'est récoltable que par les "petites sœurs" qui sont des petites filles conditionnées pour s'acquitter de cette tâche. Étant la cible de toutes les convoitises, elles sont accompagnées de protecteurs, ou "Big Daddy" lourdement armés.

Bref vous l'aurez compris, on a affaire à un univers spécial très bien défini. On est complètement "immergés" dans cette ville sous-marine, silencieuse, dangereuse, ravagée, sombre mais haute en couleurs. Nos pérégrinations nous amènent à visiter différents endroits de la ville, on se fraye un chemin dans les décombres en admirant parfois les profondeurs de l'océan en passant dans un tunnel entièrement vitré. La progression est plutôt bien rythmée. Ne sachant pas qui on est et devant les intrigues de Rapture, nos objectifs évoluent rapidement, pour notre plus grand plaisir.

Une ... charmante "petite sœur" et sa seringue récolteuse d'Adam

Un gameplay nerveux et gonflé aux piquouses

Aussitôt aidé par un inconnu dont vous ne savez rien en arrivant à Rapture, on comprend très vite qu'on ne survivra pas dans la cité sans une bonne paire de flingues et ... des modifications génétiques. Côté arsenal, c'est le bonheur, de l'arme de poing (clé anglaise) au lance grenade, en passant par le fusil mitrailleur, le classique fusil à pompe, le pistolet et même l'arbalète. Chaque arme dispose de trois types de munitions différentes pour des effets variés très appréciables selon les situations. Par exemple, l'arbalète dispose de carreaux piégés qui tendent des fils électriques, et le fusil à pompe peut tirer des cartouches ioniques ou explosives pour électrifier ou mettre le feu à la cible. Certains ennemis sont plus vulnérables à certaines munitions et il faut donc s'adapter en temps réel. La présence de terminaux d'amélioration d'armes permet d'optimiser votre arsenal. On peut cependant déplorer leur trop grande présence tout au long du jeu, puisqu'il y en a suffisamment pour améliorer toutes les armes là où il aurait peut être été plus intéressant d'obliger le joueur à se spécialiser.

Le dynamisme du gameplay est renforcé par l'utilisation des plasmides qui vous modifient génétiquement. Ceux-ci vous permettront par exemple de lancer des éclairs sur votre cible pour l'assommer quelques secondes, enflammer votre cible, la geler, ou lui envoyer un essaim d'insectes dangereux. Attention cependant, l'utilisation des plasmides consomme de l'Eve, que l'on trouve régulièrement sous forme de seringues pour se ressourcer (le bras du type devrait ressembler à un gruyère à la fin, mais bon...). D'autres plasmides secondaires secondent notre héros dans des tâches spécifiques : le piratage des caméras de sécurité, le piratage des tourelles ou accordent des bonus permanents : de l'armure, un champ électrique quand on se fait attaquer au corps à corps, et même l'invisibilité une fois que l'on s'immobilise quelques secondes.

Une petite décharge électrique pour calmer la demoiselle

Cependant, qui dit plasmides dit Adam, dit petites sœurs, dit affronter les protecteurs ! Ces combats ne seront pas de tout repos et vous mettront face à un choix draconien une fois achevés : récolter tout l'Adam d'une petite sœur au risque de la tuer, ou recueillir moins d'Adam (donc moins de plasmides !) pour pouvoir exorciser la petite fille et lui permettre de retrouver son humanité. De vos choix découleront des fins différentes.

A côté de ça, on peut effectuer des actions spécifiques, comme pirater des caméras de sécurité pour déclencher l'alarme en cas de présence ennemie, ou des terminaux d'achat de munitions pour obtenir des ristournes. Un petit bémol pour le module de piratage, présenté sous forme de jeu/casse tête à base de tuyaux, que l'on trouve sympathique au début mais qui est vraiment épuisant à la longue, surtout quand le casse tête est irrésolvable.

Un protecteur en colère, ça va barder !

On peut également déplorer l'absence de réelle pénalité en cas de mort du joueur, puisque mourir implique la réapparition dans une "vita-chambre" non loin du lieu de mort, avec les barres de vies et d'Eve à moitié remplies. A ce compte, il est presque ridicule d'utiliser les trousses de soin et les seringues d'Eve (dont on dispose déjà en très grand nombre) lorsque l'on sait qu'on va réapparaître en forme convenable 5 mètres plus loin et que l'ennemi n'aura pas bougé. Le boss de fin est également un peu décevant.

Tout ceci n'enlève pas à Bioshock le mérite d'être un excellent jeu grâce à son gameplay nerveux et son ambiance unique. La narration via journaux audio disséminés dans la ville est très agréable à suivre et très immersive, puisqu'on en apprend petit à petit un peu plus sur les habitants de Rapture et sur certains personnages plus particulièrement.

3 commentaires:

  1. Voilà ce que j'ai retenu : "le bras du type devrait ressembler à un gruyère à la fin, mais bon"

    Sinon tu cites le manque de difficulté du soft, mais existe-t-il plusieurs modes de difficulté ? Si oui, est-ce que t'as choisi le mode normal ?

    Tu déverouilles aucun mode "hardcore" ou "time attack", "horde", etc. en finissant le jeu ?

    Le 2 t'a paru plus dur ou dans la même lignée ?

    RépondreSupprimer
  2. C'est pas vraiment le manque de difficulté, parce que en l’occurrence en mode difficile (avec lequel j'ai joué) c'est parfois assez hard de survivre. C'est juste que le système de réapparition n'est pas suffisamment pénalisant.

    Non, finir le jeu ne déverrouille pas de nouveau mode de difficulté.

    Le 2 est clairement plus difficile, parce que certaines armes et plasmides un peu "cheat" (l'invisibilité combinée à l'arbalète notamment) sont moins abusés.

    RépondreSupprimer
  3. Et le 2 est clairement moins bon aussi...

    RépondreSupprimer