dimanche 30 octobre 2011

Assassin's Creed II


Assassin's Creed premier du nom m'avait laissé un goût plutôt amer en bouche. Ultra prometteur mais finalement ultra décevant, la faute à un gameplay répétitif et un niveau de difficulté peu élevé, et malgré des graphismes et un scénario très prenants, il ne m'avait pas donné du tout envie de me pencher sur le 2e volet de la série. Mais les années passent et un bon jour on se dit qu'il pourrait être tout de même intéressant de tester cette suite. Grand bien m'en fit.

Assassin's Creed II est sorti le 4 mars 2010 dans nos contrées, et il est édité et développé par Ubisoft Montréal, comme le premier volet. Assassin's Creed II est la suite directe du premier opus puisqu'on retrouve le personnage principal, Desmond Miles, dans la situation dans laquelle on l'avait laissé à la fin du premier jeu. Sitôt échappé, avec l'aide de Lucy, des locaux où il était retenu par les templiers, Desmond intègre une équipe d'assassins combattant ceux-ci, et recommence à voyager dans l'Animus, pour explorer sa mémoire génétique en incarnant un autre de ses ancêtres : Ezio Auditore da Firenze. On garde donc le même trame principale, sauf qu'on passera beaucoup plus de temps dans l'Animus que dans le premier épisode, ce qui n'est pas plus mal.
Qu'est ce qu'il est classe ce cher Ezio
 L'histoire se déroule donc durant l'Italie de la Renaissance, une période de l'histoire fascinante. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Ubisoft n'a pas fait dans la demie-mesure. Les décors sont absolument somptueux (mention spéciale pour Florence et Venise) et on apprécie toujours autant d'évoluer dans un environnement totalement ouvert. L'Italie de la Renaissance est fidèlement retranscrite, avec ses habitants, ses hauts-lieux, ses institutions, ses bâtiments, et surtout ses personnages historiques. En effet, on rencontre au fur et à mesure de nos pérégrinations un certain Léonard de Vinci qui deviendra notre ami et nous aidera tout au long de nos aventures. Mais on croisera aussi le célèbre moine Savonarole, Machiavel, Catherine Sforza, Rodrigo Borgia (plus connu comme pape sous le nom d'Alexandre VI) ou encore Laurent de Médicis. Bref autant de fameux personnages qui accentueront l'immersion (déjà très forte) dans l'environnement du jeu.

Ouais, c'est magnifique

On aide donc Ezio à traquer les meurtriers de sa famille, traque qui va l'amener à lutter contre une menace pour le monde entier : les templiers qui cherchent à s'approprier les fragments d'Eden et à affirmer leur suprématie sur l'humanité. L'histoire est assez bien menée de bout en bout et ne souffre pas de baisse de rythme. Tout est fluide, les évènements s'enchaînent et en amènent d'autres, sans que l'on ait l'impression de se "forcer" à faire avancer l'histoire, comme cela pouvait être le cas dans le premier opus. Dans cette optique, de nombreuses refontes sont les bienvenues, puisqu'on a accès a davantage de missions différentes et de missions secondaires, et la conduite des missions principales n'est plus aussi répétitive qu'avant, fort heureusement. On a enfin l'impression d'une progression naturelle, et c'est ce qui manquait énormément au premier épisode.

Un assassinat aérien

Le gameplay, quant à lui, a été significativement amélioré. Il est désormais possible d'assassiner une cible en étant caché dans une botte de foin, depuis un rebord, un puits, ou même d'effectuer un assassinat aérien après un saut. Bref, un peu de diversité qui permet d'avoir moultes approches différentes pour appréhender l'approche d'une cible. De même, les combats sont plus intéressants. Le premier volet nous endormait à coup de QTE de parade/contre attaque mortelle de la part du héros, ce n'est pas le cas d'Assassin's Creed II. On a désormais accès à une gamme d'armes beaucoup plus variée : lame secrète, poignard, épée, lame empoisonnée, bombe fumigène, couteaux de lancer, et même... pistolet, tous les moyens seront bons pour occire son prochain. Des animations spécifiques sont développées pour chacune des armes, et on peut même ramasser les armes ennemies. Par ailleurs, des magasins sont accessibles pour vous permettre d'acheter des armes plus efficaces. Bref, le bonheur.

On s'accroche à un rebord, on attend le passage du monsieur, et paf l'archer

Alors certes, le QTE parade/contre attaque mortelle existe toujours, mais il est beaucoup moins prédominant. En effet, un adversaire peut réussir une parade désespérée pour s'en sortir ou certains types d'ennemis (armés de haches ou de lances) sont quasiment immunisés contre les réflexes du héros. Il va donc falloir jouer des pieds et des mains pour s'en sortir. Les combats au poings sont plus développés, on peut également saisir un adversaire, l'esquiver, le provoquer, les combats ont donc beaucoup gagné en dynamisme. La diversité des adversaires rend également l'ensemble des phases du jeu plus aléatoires : les gardes plus agiles peuvent vous rattraper dans votre course, les gardes lourdement armés nécessiteront souvent d'être désarmés pour être battus, ou encore, un garde armé d'une lance pourra venir fouiller la botte de foin dans laquelle on se cache et nous forcer à en sortir. Assassin's Creed II apporte donc quelque chose d'essentiel : le fait que chaque phase de jeu soit unique, puisqu'un même évènement peut se dérouler de bien des façons différentes.

N'est-ce pas sublime ?

Mais les combats ne font pas tout le gameplay ! En ce qui concerne les autres phases de jeu, on peut noter d'autres changements significatifs. Tout d'abord, il existe désormais un système de popularité. Plus on gagne en popularité en se faisant remarquer de quelque façon que ce soit, plus les gardes seront enclins à nous reconnaître et à nous pourchasser dans la rue. Pour faire baisser la popularité, il s'agira d'arracher des avis de recherche, d'assassiner des témoins ou de corrompre les crieurs publics. On est donc obligé de gérer notre popularité, sous peine de ne plus pouvoir faire un pas sans se faire donner la chasse. A ce niveau là, les choses ont été améliorées également, puisqu'il existe mille façons de redevenir anonyme : se fondre dans la foule, se dissimuler dans un chariot de foin, sortir d'une zone, plonger dans l'eau. On peut cependant déplorer le fait que les déplacements du héros soient toujours aussi facilement gérables. Tout comme dans le premier opus, la majorité des mouvements sont gérés de manière automatique, il n'y a qu'à déplacer le héros dans la bonne direction. Mais comme tout le reste du gameplay a été amélioré, on peut pardonner cette impasse.

Tchao la compagnie !
 En plus de tout cela, Ezio peut désormais fouiller des cadavres, les dissimuler, engager une troupe de voleurs, de mercenaires ou de prostituées pour distraire les soldats, jeter de l'argent pour semer la confusion ou encore pratiquer le vole à la tire. Bref, une diversité d'action que l'on attendait avec impatience, notamment le fait de pouvoir nager (ça devenait embêtant de voir Altaïr se noyer dans 2 centimètres d'eau). Assassin's Creed II reste malheureusement un jeu globalement assez facile dans son ensemble (les missions impliquant de ne pas se faire repérer donnant cependant plus de fil à retordre) puisqu'on ne meurt encore que rarement, mais la difficulté a déjà augmenté de manière significative par rapport au premier jeu, espérons que les suites fassent honneur à ce changement également. 

Pour finir, accordons une mention spéciale aux musiques du jeu, qui sont tout à fait somptueuses et qui collent magnifiquement à l'ambiance (quelques exemples : ici et ).

A l'inverse de son prédécesseur, Assassin's Creed II m'a donné envie de connaître la suite de la série, on se retrouve donc à l'occasion pour mes impressions sur Assassin's Creed Brotherhood et sur Assassin's Creed Revelations !

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