lundi 3 octobre 2011

Fire Emblem : Path of Radiance


Fire Emblem : Path of Radiance est un tactical RPG sorti en 2005. Il s'agit de l'un des jeux de la série des Fire Emblem, que l'on retrouve sur Super Nintendo, Game Boy, GBA, Nintendo DS, Wii, une série toujours plutôt bien appréciée et encensée par la critique. Avec une moyenne oscillant entre 7/10 et 8/10, Path of Radiance ne déroge pas à la règle. Penchons nous donc plus avant sur les spécificités du titre.


Le héros et la princesse

Puisque Path of Radiance emprunte aux codes "traditionnels" du tactical RPG, je parlerai d'abord du scénario et de l'aspect visuel du jeu. Le scénario comporte quelques originalités, mais s'y ajoutent malheureusement un nombre effarant de clichés en tout genre (qui font aussi le  charme de la série, dans un sens). On incarne le personnage nommé Ike, un jeune mercenaire fils du commandant Greil, chef du groupe de mercenaires. Ce dernier est rapidement impliqué dans des évènements qui vont bouleverser tout le continent puisque Crimea, le pays où nos héros sont installés, est subitement attaqué par Daien, le pays voisin. Crimea, petit pays récemment indépendant après s'être détaché de la théocratie de Begnion, succombe rapidement sous les coups de son adversaire bien plus aguerri, et la princesse Elincia, fille cachée du roi de Crimea (et désormais successeur du trône) doit s'enfuir. Elincia se réfugie alors chez les mercenaires, qu'elle décide d'employer pour sa protection (pour résumer).

Ike

Les différentes nations (Goldoa, Phoenicis, Begnion, Gallia, Kilvas) se positionnent petit à petit par rapport au conflit et la guerre menace d'impliquer le continent de Tellius tout entier. Les choses sont d'autant plus compliquées que les relations entre Beorc (humains) et Laguz (mi-hommes, mi-animaux) sont très tendues, ces derniers ayant longtemps (et encore au moment des faits) été méprisés, maltraités, et qualifiés de "sous-humain".

Encore une fois, Fire Emblem nous plonge donc dans une intrigue géopolitique impliquant suffisamment d'acteurs différents pour nous tenir en haleine. Différents thèmes principaux sont abordés : la guerre, le racisme, la distance entre peuple et classe dirigeante, la souffrance. D'autres thèmes secondaires s'y ajoutent, avec les histoires personnelles de chaque personnage. Au niveau des clichés, évoqués plus haut, on retrouve le héros masculin novice et modeste mais courageux, qui va s'améliorer jusqu'à devenir très puissant, et qui entretient un lien particulier avec la princesse. On n'échappe pas non plus au magicien puissant et énigmatique, au gentil prêtre de constitution fragile, à la mort du père du héros, etc. Cet aspect n'est cependant pas un handicap pour le jeu.

Au niveau des graphismes, c'est correct, mais on aurait pu espérer un peu plus d'un titre de Game Cube. Les maps sont plutôt simplettes au niveau visuel, et certaines animations sont parfois un peu lentes. De plus (avis personnel), certaines classes semblent plus soignées au niveau de leur aspect, au dépend des autres. Très bon point cependant pour les artworks des personnages, qui sont très bien fait et nous proposent ainsi une très grande palette de protagonistes hauts en couleur.

Soren, le (premier) magicien de l'équipe


"Tactical" RPG

En tant que tactical RPG, Fire Emblem propose donc une suite de batailles, sur des cartes plutôt classiques, quoique toutes différentes. Il y a 29 chapitres, ce qui permet une bonne durée de vie (entre 30 et 35 heures). Chaque bataille s'imbrique dans le scénario et comporte un objectif différent : décimer l'armée adverse, fuir à l'endroit indiqué, atteindre l'endroit indiqué, prendre tel point stratégique, ou encore résister à l'adversaire le temps que les renforts arrivent. Parfois des limitations de temps interviendront, rendant les missions plus difficiles. Globalement la difficulté va en avançant dans l'histoire. Les batailles impliqueront le groupe que l'on peut jouer, un groupe ennemi, et parfois un groupe allié ou de renforts, que l'on ne peut pas contrôler, mais qui combat à vos côtés. Comme dans tout tactical RPG, vos unités disposent de points de déplacements, de statistiques, et doivent progresser pour accomplir l'objectif, au tour par tour.

Un aperçu de l'écran de bataille

Fire Emblem : Path of Radiance connaît très bien la musique, en ce qui concerne le tactical RPG, et ça se voit. Le système de combat est très riche : on dispose d'un nombre affolant de personnages jouables (46 !), ce qui permet un nombre infini de combinaisons pour votre armée. Seul problème : votre armée est limitée à une dizaine de membres pour chaque bataille, ce qui oblige à faire des choix. De plus, les personnages qui ne se battent pas ne gagnent pas d'expérience, ce qui signifie qu'ils prennent petit à petit du retard par rapport aux autres, et ne sont plus viables en combat. Mis à part ce petit détail, on apprécie d'avoir autant de personnages à disposition. Surtout qu'il existe également un grand nombre de classes : elles sont au nombre de 13 pour les classes "de base" (rôdeur, épéiste, mage, voleur, prêtre, chevalier pégase, etc) et de 14 pour les classes "évoluées" (guerrier, archer d'élite, général, seigneur wyverne, walkyrie, hallebardier, etc). Chaque classe a ses forces et ses faiblesses, des techniques, et sera plus ou moins utile en fonction de chaque situation.

Un combattant affronte un cavalier

Le système de combat reprend le concept de "trinité des armes" et "trinité des magies". Par exemple pour les armes, les épées l'emportent sur les haches, les haches l'emportent sur les lances, et ces dernières l'emportent sur les épées. Le choix des armes et des classes présentes sur le champ de bataille est donc primordial, d'autant plus que certaines armes aux capacités spéciales viennent perturber ces trinités (et que l'on peut ponctuellement forger des armes personnalisées). La présence des Laguz (mi-humains, mi-animaux) viendra pimenter l'ensemble, puisque ces unités spéciales ne peuvent pas attaquer pendant quelques tours (en forme humaine). Une fois leur jauge de transformation remplie, ceux-ci se transforment en forme animale (lion, tigre, chat, corbeau, faucon, dragon ou héron, selon le peuple), sont aptes à attaquer, et possèdent de puissantes caractéristiques, jusqu'à repasser en forme humaine.

La gestion des armes, des classes, des races, du placement des personnages, à la fois en ce qui concerne le groupe allié et le groupe ennemi rend chaque bataille différente et intéressante. Surtout que lorsqu'une de vos unités meurt, elle disparaît pour de bon et vous ne la reverrez plus de la partie. Le charisme de vos unités rend ce cas de figure à accepter et il n'est pas rare de recommencer une mission pour sauver un personnage (en se damnant de ne pas avoir fait plus attention).

Une infime partie de l'ensemble des personnages que l'on peut jouer

On retrouve également le système de soutien qui se trouvait déjà dans les titres précédents de la série. La proximité sur le champ de bataille entre certains personnages vous permettra d'accéder à des dialogues de soutiens, augmentant les liens particuliers entretenus par ces personnages. Lors de la prochaine bataille, si les deux personnages qui se sont parlés restent à proximité l'un de l'autre, ils profiteront de bonus de statistiques. Mais attention, chaque personnage ne peut dialoguer qu'un nombre limité de fois.

Il serait beaucoup trop long de développer tous les aspects du titre, c'est pourquoi je conclus en disant que malgré quelques défauts, Fire Emblem : Path of Radiance reste un très bon tactical RPG (pour peu qu'on aime le genre) puisque suffisamment complexe.

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