vendredi 3 juin 2011

Dead Space 2

Pour rester dans la veine "jeux vidéo qui font flipper", laissez-moi vous parler de Dead Space 2, que je viens de terminer à l'instant.

Dans cet opus, on incarne de nouveau Isaac Clarke, 3 ans après son épopée cauchemardesque à bord du croiseur Ishimura, dans lequel il avait gentiment sympathisé avec une bande de nécromorphes. Isaac se réveille en unité de soin psychiatrique, dans la station spatiale Méduse. Le repos est de courte durée, puisque la station est soudainement envahi de nécromorphes, forçant Isaac à reprendre du service. Cependant, la situation est pire cette fois-ci, puisque notre héros est assailli par des visions de sa femme, dans lesquelles celle-ci l'accuse de l'avoir laissé mourir à bord de l'Ishimura.

Côté action, le jeu est palpitant, stressant et ... brutal. Dead Space 2 est l'un des jeux les plus violents qu'il m'a été donné de jouer. Du sang sur les murs, le sol, le plafond, ça gicle dans tous les sens et les cadavres s'accumulent à vitesse grand V. Un amoncellement de barbaque à faire pâlir de jalousie la boucherie Sanzot. Malgré tout, et fort heureusement, les phases de combat proposées sont loin d'être simplistes, et ne se réduisent pas à arroser de balles le premier monstre venu, comme il peut être souvent le cas dans les survival horror. Dans Dead Space 2, vous devrez visez méthodiquement les membres des nécromorphes, sous peine de vider un chargeur entier (et dieu sait que les munitions sont précieuses) sur un monstre qui continuera à vous courir après. La meilleure option restant généralement de leur couper une jambe ou deux pour les rendre impuissants (et encore !), avant de les achever. Vous disposez par ailleurs d'un pouvoir de "stase" qui vous permet de ralentir certains objets ou les monstres, et d'un pouvoir télékinésique, vous permettant de lancer toute sorte d'objet acéré à la face du premier vilain rencontré.

Le bestiaire est suffisamment diversifié pour vous filer des sueurs froides, mention spéciale à ces saletés de Stalker, qui se cachent et te sautent dessus en criant pour te filer une mandale et repartir se cacher. De même, l'ambiance est bonne, on alterne phases de "calme" pendant lesquelles on flippe en se demandant d'où viendra la prochaine monstruosité, et phases de combat, pendant lesquelles on tentera de survivre face à tous ces nécromorphes qui nous veulent tant de mal. Certains niveaux sont très glauques, notamment le passage dans l'école (avec de grosses traînées de sang à côté des jolis dessins des enfants) et le jeu réussit, à mon goût, sa mission : nous faire peur. La progression est très linéaire, mais je n'ai pas vraiment trouvé ça gênant, puisqu'elle est très bien rythmée. Côté graphismes, rien à redire, le jeu est très récent (janvier 2011) et on en prend plein les yeux. Les effets lumineux sont particulièrement impressionnants.

Le jeu pèche cependant quelque peu au niveau du scénario global. En effet, rien d'extraordinaire au fait que l'on doive de nouveau massacrer du nécromorphe : y'a juste un nouveau Monolithe à détruire, et puis ... c'est tout. L'intrigue psychologique se révèle un peu plus intéressante que le reste, puisque l'on est régulièrement assailli des images de la femme d'Isaac. Ce dernier doit s'échiner à accepter la mort de sa femme, mais n'a pas envie de l'oublier. Si l'on déplore la quasi-absence d'un scénario global, les cinématiques ponctuant l'action du jeu nous en mettent plein les mirettes. Pour finir, malgré ses quelques petits défauts, Dead Space 2 propose une bonne expérience de jeu, d'une douzaine d'heures environ (en mode normal).

Mais attention, si vous tentez l'expérience, n'oubliez pas que dans l'espace, personne ne vous entendra crier !

1 commentaire:

  1. "Ah, au fait, t'as fait une faute d'orthographe" : "gentiment", et pas "gentillement". Mouahahahaha.

    Ta description me fait penser au jeu Condemned, et au 2, a fortiori. Tu devrais y mettre deux doigts... Ca te plairait sûrement.

    "La meilleure option restant généralement de leur couper une jambe ou deux pour les rendre impuissants"

    Tu m'expliqueras en détail la sexualité de ces êtres étranges...

    Je me vois déçu, je pensais que tu évoquerais le jeu Stalker, et que nenni, il faut que ce soit une bestiasse qui soit sous les feux de la rampe :(

    La description que tu fais de l'alternance action/horrifique me rappelle les belles heures de Resident Evil 4 quand tout le monde le découvrait sur NGC. L'un des premiers avatars (si ce n'est le premier) de l'action/survival...


    "puisque l'on est régulièrement assailli des images de la femme d'Isaac. Ce dernier doit s'échiner à accepter la mort de sa femme, mais n'a pas envie de l'oublier."

    Ah ah... Si ça c'est pas pompé sur Max Payne...

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