mercredi 8 juin 2011

Les Affranchis

J'ai comblé une des lacunes de ma vie (je n'en dormais pas de la nuit, me reste plus qu'à voir Taxi Driver maintenant), puisque j'ai enfin vu Les Affranchis ! Ayant déjà vu Scarface (de De Palma) et Casino (de Scorsese), je me devais de conclure par Les Affranchis, tant encensé par la critique, et qui signa la consécration de Ray Liotta sur grand écran.

J'avais déjà beaucoup aimé Casino, et j'attendais donc beaucoup du film, tout en ayant peur de tomber sur un Casino bis. Mes premières frayeurs se sont cependant dissipées très vite, puisque même si Les Affranchis comporte plus ou moins la même trame scénaristique que Casino, je n'ai pas eu du tout l'impression de regarder le même film. Le scénario nous plonge ici d'autant plus dans l'univers de la pègre qu'il nous est raconté par les yeux d'un enfant, qui admire une des familles de mafieux et rêve d'y entrer. On suit donc l'ascension de Ray Liotta parmi les "Affranchis", que j'ai personnellement beaucoup apprécié dans son rôle. De Niro est également très bon, mais ma palme va à Joe Pesci, qui m'a littéralement scotché. Jouant déjà le rôle d'un truand nerveux, bagarreur, et violent dans Casino, il incarne dans Les Affranchis un personnage du même acabit : Tommy DeVito, un mafieux sanguin, susceptible, violent, colérique, provocateur et psychopathe (en fait les adjectifs ne suffiraient pas). Bref, un personnage dangereux (on ne compte plus les cadavres s'amoncelant suite à ses coups de sang) rendu magnifiquement crédible par le jeu d'acteur de Joe Pesci.

La trame scénaristique reste "classique" pour un film du genre, mais toujours aussi efficace. Le film compte environ trois temps principaux. Le premier temps est constitué du début du film, avec la présentation du milieu et des personnages. On ressent presque de la sympathie pour l'ensemble des personnages, qui font partie d'une "famille" et s'entraident un maximum. La seconde partie du film consacre l'apogée du héros principal et de ses acolytes, après qu'ils aient réussi un casse exceptionnel. Pour finir, la troisième et dernière partie (et la plus jouissive bien entendu !) nous fait suivre la lente dislocation des liens d'amitiés entre les différents protagonistes du film, et la descente aux enfers du héros. Trahison sur trahison, assassinat sur assassinat, on assiste à la mort ou à la chute de l'intégralité des personnages. D'autant plus qu'un nouveau "protagoniste" fait son apparition : la drogue. Après la vision idyllique d'une famille soudée et à qui rien ne résiste ("Les Affranchis font ce qu'ils veulent" affirme Ray Liotta dès le début du film), le film nous met brutalement face au côté sombre du milieu.

Bref, du Martin Scorsese comme on l'aime.

1 commentaire:

  1. Rien à dire, ce film est extra... Toujours pas vu Taxi Driver non plus, arrrgh !

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