vendredi 10 juin 2011

Taxi Driver

Ça y est, j'ai enfin vu Taxi Driver de Martin Scorsese, avec le fameux "you talkin' to me ?" de Robert de Niro ! Ma vie a enfin un sens ! Prochaine étape, voir Raging Bull (je sais que ce genre de lacune mériterait que je sois pendu haut et court).

Bref, Taxi Driver, ou l'histoire d'un homme seul, incarné avec brio par Robert de Niro (en plus il est tout jeune, hiiiiiii). Ancien marine, Travis Bickle souffre d'insomnies et de maux de tête. Pour combler ses nuits, il devient chauffeur dans un New York en proie à la violence et à la débauche. Pour le jeune homme, les jours se succèdent et se ressemblent, dans une ville qui le dégoûte, envahie de cette "racaille" qu'il faudrait "nettoyer" (tiens, ça me rappelle quelque chose ça). Témoin de la face cachée nocturne de la ville qui ne dort jamais, Travis supporte de moins en moins les prostituées, proxénètes, ivrognes et bandits qui se pressent sur les trottoirs. Sombrant alors progressivement dans un début de dépression, il tente de noyer sa solitude en allant voir des films pornographiques dans des salles obscures ou en essayant de courtiser Betsy, qui l'obsède.

Mais rien n'y fait et petit à petit, Travis se met en tête de nettoyer lui même les rues de Big Apple et s'invente alors un personnage agressif et dangereux, qu'on devinait déjà latent. Le jeu de Robert de Niro donne ici tout son sens au personnage. On passe d'un homme peu bavard, désabusé, dégoûté du monde et de la vie, maladroit avec ses sentiments, et presque... vide, à un individu désireux de lancer sa vendetta sur le monde, et d'une douce violence, prête à exploser. La transition se fait d'ailleurs lors de la scène où Travis écoute le délire psychopathe d'un de ses clients, qui parle de tuer sa femme, une scène magnifiquement tendue. L'occasion d'exprimer cette violence et ses relents suicidaires s'offre très vite à lui, en la personne d'Iris, une prostituée de 12 ans, incarnée par Jodie Foster. La violence physique présente dans la dernière partie du film fait écho à la violence intérieure de Travis. Une fois l'apocalypse passée et une certaine reconnaissance par la société obtenue, le jeune homme se calme, mais qui sait dans combien de temps ses délires referont surface ?

Bref, un personnage qu'on aime dans toute sa complexité et qui fait la force du film.

1 commentaire:

  1. Ta description me fait sérieusement penser à American Psycho, le bouquin davantage que le film.

    Je dois avouer que je m'étais sérieusement emmerdé en le voyant. Maintenant que j'ai vu et adoré des films comme Seul contre Tous ou Série Noire, je pense que je serai plus à même d'apprécier ce film ; même si au fond de moi-même j'en doute pas mal...

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