mercredi 1 juin 2011

Amnesia - The Dark Descent -

En tant qu'adepte des trucs qui font peur, après avoir joué à divers Doom (Doom 3 notamment) et m'escrimant actuellement sur Dead Space 2, j'ai eu envie d'essayer Amnesia - The Dark Descent - qu'on m'avait conseillé (merci Enki !), et qui m'avait été décrit comme atypique.

Effectivement, le jeu développé par le studio suédois indépendant Frictional Games et sorti en septembre 2010 est loin d'être un Doom-like. Pas de pistolet, pas d'épée, pas de tronçonneuse, pas de couteau suisse à l'eau bénite, pas même nos petits poings. Amnesia se caractérise par le fait qu'aucune arme n'est présente. Vous en déduirez donc qu'il ne s'agit pas du tout se battre. Et c'est le cas. Le jeu nous propose une descente dans les ténèbres, équipés seulement de nos jambes pour courir ... et d'une bonne dose de courage.

Le personnage que nous dirigeons, Daniel, se réveille dans un château à l'allure sinistre, sombre, parcouru de mystérieux bruits et hanté d'énigmatiques et effrayantes créatures. Petit problème, on ne sait absolument pas pourquoi on s'y trouve. La découverte rapide d'une lettre nous apporte quelques indices. La missive, écrite de la main même de Daniel, explique que ce dernier est devenu amnésique, par choix (mais on ne sait pas encore pourquoi) et qu'il lui faut accomplir une dernière mission : tuer Alexander, propriétaire du château. Un premier très bon point pour le jeu donc : la narration. Dans un style très romanesque digne des meilleurs nouvelles fantastiques, l'histoire se met petit à petit en place sous forme de découvertes de lettres (parfois écrites par Daniel, parfois non), de journaux intimes, et des flashback de Daniel, au fur et à mesure que l'on progresse dans le château. On découvre petit à petit ce qui se trame dans la sombre bâtisse, et on l'a qu'une envie : avancer dans l'histoire pour comprendre les rôles de Daniel et d'Alexander.

Le gameplay est tout à fait "simple", Amnesia est un jeu d'exploration. Vous progressez dans les différentes ailes du château, en fouillant les pièces à la recherches d'indices et d'objets, et en résolvant des énigmes. Votre prospection ne sera cependant pas de tout repos, puisque plusieurs mécanismes de jeu viendront pimenter vos actions. En effet, plongé dans un environnement hostile et malsain qu'il ne connaît pas, Daniel a tendance à prendre peur lorsqu'il reste trop longtemps dans le noir, ou lorsqu'il assiste à des évènement plutôt ... anormaux. J'ai un peu exagéré quand j'ai dis qu'on ne disposait que de nos jambes dans l'aventure. Daniel possède également une lanterne, dont il faudra gérer le niveau d'huile (sous peine de se retrouver dans le noir quand on en a pas vraiment envie) et des boîtes d'amadou pour allumer les bougies et torches présentes dans certaines pièces.

Par ailleurs, votre personnage dispose d'un "niveau" de santé mentale. Assister à des évènements étranges ou rester trop longtemps dans le noir détériore votre niveau de santé mentale, et cela se ressent sur votre personnage. Celui-ci s'affole ainsi de plus en plus : son rythme cardiaque s'accélère, il halète, sa vue se trouble, l'immersion est parfaite. L'ambiance sonore est tout à fait réussie : cris lointains (ou horriblement proches), craquement de lattes de plancher, bourrasques soudaines de vent. De même, la découverte d'un cadavre au détour d'un couloir ne vous laissera sûrement pas de marbre, et vos rencontres avec les habitants du château ne se contenteront pas de vous faire sursauter. Mention spéciale au passage dans l'eau, qui est juste horrible (vous comprendre vite si vous y jouez). Bref, on flippe, et pas qu'un peu.

Les faiblesses d'Amnesia : j'ai trouvé que l'IA était parfois un peu défaillante, mais on s'en ficherait presque, puisque le jeu se base essentiellement sur de la suggestion d'émotions, via différents mécanismes. Et puis, pour un jeu développé par un studio indépendant, et vendu seulement 15€, on ne va pas faire la fine bouche ! Certaines critiques soulignent la faiblesse de certains graphismes, mais je n'ai personnellement pas été gêné par ces derniers. On est effectivement capable de faire beaucoup mieux actuel, mais l'environnement proposé se suffit amplement à lui-même pour une expérience de jeu tout à fait originale.

Un petit trailer pour que vous ayez un peu les pétoches, et le conseil du chef : jouez à Amnesia la nuit, dans le noir, avec un casque sur les oreilles, effet garanti ! :)

Bref, Amnesia, ça fait peur, ça prend aux tripes, c'est viscéral, et qu'est ce que c'est bon !

2 commentaires:

  1. Je ne connais pas ce jeu, mais puisque tu parles de Dead Space 2, j'ai trouvé le premier bien flippant... Sinon, dans le genre horreur, bien aimé Bioshock aussi, avec son esthétique années 50 ..

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  2. J'ai joué ni à Bioshock ni à Dead Space 1, mais je peux t'assurer que le 2 fait bien peur (il est bien glauque aussi ...). Sinon il y a Doom 3 de sympa aussi, mais un peu plus vieux !

    En tout cas pour une expérience de peur "différente", je te conseille vivement Amnesia :)

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